L’association Marfans entreprend, avec vous, de soutenir des projets scientifiques portés par la communauté des chercheurs sur les syndromes de Marfan et apparentés. En un peu plus de 10 ans nous avons reversé plus de 300 000 € à la recherche.
ANTIOXYDANTS4MARFANS 2025-2028
L’initiateur du projet est le Pr Gustavo Egea, de l’université de Barcelone. Les équipes du Pr Bart Loeys (université d’Anvers), du Pr Viviane de Waard (université d’Amsterdam) et du Pr Maria Galan (université de Madrid) ont décidé de collaborer à ce projet.
L’enjeu majeur des recherches actuelles est d’identifier une combinaison pharmacologique efficace pour ralentir (voire arrêter) la progression de l'aortopathie et de prévenir les dissections.
Le projet Antioxydants4Marfans, sélectionné par l’association Marfans, porte sur une évaluation pré-clinique (chez des souris modèles de Marfan) systématique de médicaments anti-oxydants en combinaison avec les traitements actuels (ARA)*, pour ralentir/arrêter la dilatation aortique.
En fonction des résultats obtenus, la meilleure combinaison antioxydants/ARA pourrait être testée dans le cadre d’un essai clinique.
Il a en effet été montré que le stress oxydatif est impliqué dans le développement de l'aortopathie chez les patients Marfan. Le projet s’appuie sur les résultats préliminaires prometteurs en termes d’efficacité portant sur divers antioxydants : l'allopurinol (inhibiteur très spécifique de la XOR*), le resvératrol (inhibiteur de la sirtuine mitochondriale 1) et le bendavia (peptide ciblant la mitochondrie).
L'approche thérapeutique envisagée est basée sur l’utilisation de ces antioxydants en combinaison avec les traitements existants (ARA) chez les souris Marfan, pour attaquer plusieurs processus délétères causant le stress oxydatif en même temps, et maximiser ainsi les chances de succès.
Après établissement d'un protocole préclinique de référence, avec le losartan comme comparateur, les trois médicaments seront testés selon des schémas d’administration particuliers, soit seuls, soit combinés par 2 (voire par 3), soit en alternance, à des doses compatibles avec les doses possibles chez l’homme (doses « cliniques »).
Cette étude va durer quatre ans. L’association Marfans s’est engagée à la financer à hauteur de 100 000 euros par an.
A la fin de chaque année, un point d’avancée sera réalisé par le Pr Egea et communiqué aux membres du groupe recherche de l’association. En fonction des résultats obtenus et en collaboration avec les membres du conseil scientifique, l’association Marfans décidera si elle poursuit le financement de ce projet.
ARA : antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II, soit le Losartan, l’Irbesartan et autres antihypertenseurs.
XOR : xanthine oxydoréductase, une des enzymes responsables du stress antioxydant ; l’allopurinol la bloque.
Héritier direct du projet MarfanPower, Marfish a été initié par le centre de Toulouse.
Il a pour objectif d'approfondir les connaissances sur les atteintes musculo-squelettiques et identifier de nouvelles perspectives thérapeutiques dans le syndrome de Marfan. Le centre de référence du syndrome de Marfan de Toulouse souhaite développer et caractériser en collaboration avec l’unité de recherche INSERM UMR1301 de l’institut RESTORE, un modèle animal de syndrome de Marfan, le poisson zèbre.
Ce modèle animal permet d’étudier précisément les conséquences de l’anomalie génétique du gène FBN1 dans le système musculo-squelettique au niveau moléculaire, cellulaire, tissulaire et de l’organisme dans son ensemble ; ces études ne pouvant être réalisées chez l’homme de façon non-invasive.
L'équipe souhaite caractériser précisément les différentes atteintes et tester différentes approches thérapeutiques.
Financement de 25 000€
Porté par le Dr Bal du centre de compétence du syndrome de Marfan à Marseille, le projet s’intéresse à une mutation responsable d’anévrisme ou de dissection de l’aorte, ACTA2, et dont les résultats pourraient intéresser les patients atteints d’un syndrome de Marfan.
Le projet consiste à produire des cellules souches pluripotentes induites, c’est à dire des cellules souches obtenues à partir de cellules adultes différenciées telles que celles de la peau, et reprogrammées génétiquement en cellules musculaires lisses vasculaires (VSMCs).
Ces cellules reprogrammées serviront à recréer un modèle aortique d’étude exprimant les effets de la pathologie, pour pouvoir mieux l’étudier.
L’étude, si elle s’avère concluante, pourrait conduire à une phase permettant de mettre en évidence des signaux biologiques pronostiquant des dissections, et de rechercher des molécules susceptibles de soigner.
Il a été proposé à 3 patients et à 1 témoin de participer à l’étude.
Financement de 15 000€
.
Point sur les projets de recherche actuels terminés ou en phase d’achèvement.
L’équipe du Dr Génot à Bordeaux a caractérisé chez la souris Marfan le mécanisme moléculaire qui établit un lien entre le déficit en Fbn1 et la formation des podosomes dans les cellules endothéliales de l’aorte, situées dans la paroi intérieure de l’aorte.
La structure de la membrane intérieure est désorganisée en raison du déficit de fibrilline et est fragilisée par la formation de podosomes.
Un article scientifique est en cours de rédaction.
Financement de 15 000 euros.
MarfanPower
MarfanPower est un programme de réhabilitation cardiorespiratoire et musculaire à l’effort des enfants et jeunes adultes de 7 à 25 ans présentant un syndrome de Marfan.
Portée par le centre de compétences Marfan de Toulouse et l’équipe du Dr Édouard Thomas, l’étude a inclus tous les patients attendus dans cette étude.
MarfanPower émet l’hypothèse que la mise en place d’un programme d’entrainement personnalisé chez des enfants et adultes jeunes présentant un syndrome de Marfan pourrait améliorer l’endurance physique, la force musculaire et par conséquent la qualité de vie de ces patients.
La plupart des jeunes participants ont été très satisfaits et poursuivi une activité physique régulière à la fin de l’étude. Les résultats finaux sont en train d’être produits en vue de la rédaction de l’article scientifique.
Financement de 33 000 euros.
« IRM Cycloergomètre »
Le projet du Dr Bal du centre de compétences de Marseille, en collaboration avec ceux de Dijon et de Lyon, vise à comparer, sous IRM, le comportement de l’aorte à l'effort et au repos chez des patients présentant un syndrome de Marfan ou apparenté.
Une meilleure connaissance des propriétés biomécaniques de l’aorte pourrait en effet permettre une meilleure prévention des dissections aortiques.
Plus de 40 adultes ont été inclus, les résultats ont été analysés, et l’article scientifique est en cours de rédaction.
Co-financement de 12 000 euros.
Marfan Muscles
Ce projet vise à vérifier le rôle de l'atteinte musculaire dans les symptômes de scoliose pédiatrique, afin d'élaborer des recommandations de prise en charge.
La cohorte des 20 enfants nécessaires pour la validation statistique des résultats achève d’être constituée.
Financement : 14 000 euros.
« OCT »
Le Dr Zech de Lyon a cherché à valider une méthode de diagnostic de l’ectopie du cristallin au moyen de l’OCT (Tomographie en Cohérence Optique), pour une réponse thérapeutique plus fine.
L’OCT est une technique d’imagerie non invasive. Elle utilise un rayonnement laser pour obtenir visuellement des coupes de tissus.
Le Dr Zech a recherché une notion de seuil qui pourrait permettre de dire qu’au-dessus d’une certaine valeur, il y a un risque de maladie.
Le nombre de personnes incluses dans l’étude (une centaine de patients du centre Marfan de Lyon) n’a pas permis de mettre en évidence la notion de seuil recherchée.
Financement de 9 000 euros.